Amadou Soumahoro prévient: « Si les gens continuent de le soupçonner, nous allons demander au président Ouattara d’être candidat en 2020»
13 août 2016La tribune était tout indiquée pour le secrétaire général par intérim du rassemblement des républicains (Rdr), amadou Soumahoro, de s’exprimer sur certains sujets brûlants de l’actualité nationale. Le vendredi 12 août, à la rue lepic au siège des républicains, à l’occasion du lancement officiel du fonds de solidarité et de soutien au militants Rdr, le‘’tchomba’’ comme on l’appelle affectueusement au Rdr, a saisi la perche, dans le franc-parler qu’on lui connait, pour donner sa position et même celle de son parti sur l’épineuse question d’un probable troisième mandat du président Alassane Ouattara, qui fait débat sur l’échiquier politique ivoirien. « (…) Je voudrais, du haut de cette tribune, rassurer les uns et les autres pour que ce débat soit clos. Le chef de l’Etat ne cesse de rappeler qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.
Alassane Ouattara est un homme de parole. Quand il voulait être candidat à sa propre succession, il l’avait annoncé trois ans avant. Le président de la République est une personnalité qui se donne les moyens de ses objectifs. Et les gens disent que cette nouvelle Constitution, c’est pour que le Chef de l’Etat soit candidat. Les gens vont faire, nous allons lui dire d’être candidat. S’ils continuent de soupçonner le chef de l’Etat, nous allons demander au président Alassane Ouattara d’être candidat à sa propre succession. Il conservera le pouvoir encore pendant cinq ans, dix ans, quinze ans… Le président Alassane Ouattara a encore les moyens, il a encore les hommes, les femmes, les jeunes qui sont capables d’affronter le mental du peuple ivoirien et d’aller expliquer qu’il a un bilan qui nous permet de convaincre encore les Ivoiriens de donner à Alassane Ouattara un autre mandat (…) » expliquera clairement Amadou Soumahoro. Aussi a-t-il exhorté les militants à rester unis face au nouveau défi qui se présente à leur parti, le prochain référendum, mais surtout la conservation du pouvoir d’etat. «(…) Il faut que nous soyons unis et solidaires face aux ennemis de la paix, soyons vigilants. Soyons unis et solidaire face aux prises de positions incongrues de certains responsables de l’opposition et autres partis politiques car le combat n’est pas encore terminé. Il y a un combat pour la conquête du pouvoir, nous avons gagné ce combat. Maintenant nous sommes dans le combat de la conservation du pouvoir, ce combat est le plus difficile que celui de la conquête. Restez donc vigilants. Faisons nos palabres entre nous. Mais face à l’ennemi extérieur, rassemblons nous, restons unis. Autour du chef de l’Etat et du gouvernement pour que ce pouvoir ne nous échappe pas.
Nous avons le devoir, mesdames et messieurs, chers militants, de faire barrage à ces amateurs, rompus dans la manipulation, l’intoxication, dans la désinformation mais surtout, rompus à la violence. Nous avons le devoir de soutenir, avec une large majorité, la nouvelle Constitution que le président de la République se promet de soumettre à référendum », a soutenu avec force le secrétaire général par intérim du Rdr. Certainement galvanisé par les ovations et autres vivat des militants, le numéro 2 du parti à la case s’est mis à table pour apporter une réplique à la dernière sortie d’Affi N’guessan et au Fpi.
« Je profite de l’occasion pour répondre à ceux qui critiquent cette belle initiative du président de la république. Le président de la République veut faire de ce pays un pays qui repose sur des institutions modernes et solides. Il veut laisser à la postérité une Constitution qui rassemble, qui unit les Ivoiriens. Voilà que ceux qui, dix années durant ont trainé notre pays dans la boue, l’abîme, qui ont conduit notre pays dans une crise sans précédent, viennent nous donner des leçons. La Constitution de 2000 a eu ses limites. Certaines dispositions de cette constitution visaient le président Alassane Ouattara. La Côte d’Ivoire a changé, a évolué. Désormais, les Ivoiriens ne regardent pas comme les Ivoiriens de 1960, de 1970; même pas comme l’Ivoirien de 2000. Le président de la République est à l’écoute de son peuple. Voilà que le président veut moderniser notre pays et que le Fpi d’Affi N’guessan trouve que la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de nouvelle Constitution, qui peut croire à cela ? L’Ivoirien nouveau qui doit construire une Côte d’Ivoire nouvelle a besoin d’un texte nouveau pour construire ce pays nouveau.
Chers militants Rdr, vous devez être les premiers soldats à la conquête du pays profond pour que vous puissiez donner raison au chef de l’Etat » a-t-il martelé avant de poursuivre «Nous ne devons pas plier devant la minorité. Nous avons beaucoup de respect pour la minorité et cette minorité doit nous respecter parce que nous sommes la majorité. En grand démocrate, le Chef de l’Etat a décidé de soumettre ce texte à referendum, sinon il pouvait s’arrêter au niveau de l’Assemblée Nationale qui est l’expression de la volonté populaire. Mais si l’opposition croit que ce qu’elle dit est partagé par la majorité des Ivoiriens, qu’elle attende le référendum. Nous ne savons pas ce qui dérange dans cette Constitution et puis l’opposition dit non », a-t-il indiqué. notons que le fonds de solidarité et de soutien mis à la disposition des militants du Rdr par leur direction est d’un montant d’un milliard. La convention entre la direction du Rdr et la structure en charge de la gestion de ce fonds a été signée.
Source: Le Nouveau Reveil