A’Salfo revient sur l’affaire INJS : «Cela a été irresponsable de ma part. Mais je tiens à rassurer…»
18 avril 2020Une grande question que certaines personnes se posent sur internet concernant vous Salif. Elles voient encore d’un mauvais œil cet élan de solidarité par rapport à l’incident de l’Injs qui a impliqué vos proches et ceux d’autres célébrités. Est-ce que vous avez un message aujourd’hui pour ces personnes?
C’est vrai qu’il a eu un évènement malheureux qui s’est passé, c’est un incident. Aujourd’hui je ne peux pas de cette irresponsabilité qu’il y a eu. On prend conscience. Mais les règles fondamentales de l’humilité demandent à ce que l’on puisse présenter ses excuses quand on reconnait son tort. C’est ce que j’ai fait dès les premières heures. Mais en même temps je me suis posé la question. Est-ce que cela doit détourner mon attention de mes objectifs premiers envers les populations. Envers ces populations, c’est un engagement qui ne date pas de maintenant. C’est un engagement qui date il y a plus de 15 ans, d’être toujours auprès des populations quand elles en ont besoin. On ne peut pas se focaliser sur un problème qui s’est passé alors qu’il y a un autre problème qui est en train de naitre. Celle de pouvoir sensibiliser les populations, de pourvoir aller efficacement, lutter efficacement contre cette pandémie qui est le coronavirus.
Est-ce cela ne vous met pas dans une position inconfortable ?
On peut être dans une position inconfortable quand on traverse un tel évènement et que tout le monde a l’œil sur toi. Mais à un moment donné, il faut se réconcilier avec sa conscience, il faut se dire si cette chose avait été mise ne place avant, avant cet évènement ne se déroule, est ce que je vais au bout de ce j’avais mis en place ou je ne renonce pour me replier sur moi-même parce que je suis tout honteux. C’est vrai peux être tout honteux parce que j’assume entièrement la responsabilité de ce s’est passé avec ma famille.
D’ailleurs, je n’étais pas le seul, j’étais le premier à présenter mes excuses parce que j’ai trouvé la faute lourde. Quand on vient des guettos, quand on vient des familles pauvres comme moi, je crois ce n’est pas un moment pour se désolidariser de ceux qui étaient là. C’est à cela que je voulais en venir. C’est-à-dire ma conscience me grondait pour cela. Mais je ne fais pas une opération, on ne peut pas s’associer à l’Union européenne, à Didier Drogba pour faire une caravane pour s’excuser de ce qui s’est passé. Ce sera malsain de dire aux gens que je fais cela parce que je veux me justifier de ce qui s’est passé à l’Injs. Je le fais par instinct. Je le fais parce que c’est une intention que j’avais nourrie bien avant. Mais encore devant tous les Ivoiriens, je tiens à présenter toutes mes excuses. Cela a été irresponsable de ma part. Mais je tiens à rassurer que j’ai pris toutes les dispositions. J’ai mis ma famille en quarantaine comme on l’avait exigé. C’était un auto-confinement. Je l’ai mise en quarantaine. Je l’ai faite suivre par un médecin. J’ai même exigé qu’un test de dépistage soit fait pour me rassurer moi-même qu’une source de contagion ne vienne pas de ma famille. Ces tests ont été faits. Ma famille a été testée entièrement négative. Mais ce n’est pas une raison pour dire je me lave les bras de ce qui s’est passé.
Propos recueillis par Edouard Koudou