Dialogue Politique: le RHDP se demande « si le président du PDCI n’est pas sous influence ou sous le contrôle de ses faucons »
23 novembre 2020Étienne Kobenan Adjoumani Kouassi, porte-parole principal du RHDP a dénoncé, le « rétropédalage » du président Henri Konan Bédié.
« Aussi, au moment où les Ivoiriens se sont mis à rêver à nouveau de paix et de tranquillité, surtout au sortir d’une rencontre entre le Président Alassane Ouattara et le Président Henri Konan Bédié qui a permis de jeter les bases d’un dialogue franc et sincère avec l’opposition, nous avons été surpris de voir le Président du parti doyen effectuer un rétropédalage », a déclaré, Étienne Kobenan Adjoumani Kouassi au cours d’une rencontre avec la presse en début d’après-midi.
Précisant que Henri Konan Bédié, a une large part de responsabilité dans les violences qui ont secoué le pays, le RHDP s’étonne de sa sortie récente.
« Il pose désormais des conditions pour poursuivre les négociations avec le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. Il prend même le risque de suspendre de façon unilatérale lesdites négociations et subordonner leur reprise à la satisfaction de certains préalables dont la libération de toutes les personnes interpellées.
De toute évidence, il semble que le chef de file autoproclamé de l’opposition ait mal compris le sens des gestes de bonne volonté posés par le Président de la République qui, il faut le rappeler, a décidé de restituer à Monsieur Henri Konan Bédié l’intégralité de sa garde rapprochée, quand bien même certains éléments de sa sécurité auraient été surpris de connivence active avec les acteurs des violences », a déploré, Adjoumani Kouassi.
Il s’interroge pourquoi, le Président du PDCI a accepté de rencontrer le Président Alassane Ouattara à l’hôtel du Golf le 11 novembre dernier, alors que Messieurs Guikahué, N’Dri Narcisse et consorts étaient déjà dans les liens de la détention, et faire aujourd’hui de l’exigence de leur libération immédiate, une condition sine qua non à la poursuite de ce DIALOGUE.
« Henri Konan Bédié serait-il un chef de file sous influence ou sous le contrôle de ses faucons ? La situation socio-politique qui prévaut convoque tous les acteurs politiques au tribunal de la responsabilité et exige de tous de la RETENUE », a-t-il poursuivi.
Le RHDP indique qu’il n’est point question de succomber à ce chantage odieux, à cette surenchère nauséeuse et inacceptable, rappelle et précise que les faits qui ont présidé à l’arrestation des personnes dont la libération est réclamée sont extrêmement graves.
« Les appels à la désobéissance civile, au boycott actif des élections ont débouché sur des cas de violences parfois extrêmes, qui ont provoqué des pertes en vies humaines, des destructions de biens, etc. Les auteurs présumés de ces violences ont été interpellés. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Qui aurait donc peur de la vérité « ? s’est justifié, le porte-parole principal du RHDP.
Il estime que son ancien mentor est en train d’abuser des privilèges de son âge ou de la retenue dont font preuve les autorités compétentes à son égard du fait de cet âge avancé.
Selon lui, Bédié veut pousser ces dernières à lui appliquer la loi dans toute sa rigueur.
Le RHDP encourage le Président Alassane Ouattara à continuer à œuvrer pour la paix par le dialogue, sans faiblesse et le soutient dans sa quête de la vérité, pour une justice équitable conformément aux recommandations de la communauté internationale.
Le RHDP estime que les actes posés par Messieurs Guikahué, N’Dri Narcisse et autres sont connus de tous dans le déclenchement des violences électorales, qu’il importe de poursuivre les enquêtes à leurs égards et de faire connaître à l’opinion nationale et internationale leurs niveaux de responsabilité et d’implication dans lesdites violences.
Il rappelle à l’opposition que la main tendue du Président de la République ne doit pas être perçue comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme un acte de responsabilité qu’il pose dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et de la paix et l’invite à cesser de ruser avec la paix, car dans cette crise, rien ne peut s’obtenir par la force ou par la violence.
Ce week-end, l’opposition a rendu hommage aux victimes tombées lors de la crise engendrée par l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
« Le RHDP dénonce avec force la tentative de catégorisation des victimes des violences électorales par l’opposition et Monsieur Bédié qui choisissent d’honorer la mémoire d’une dizaine de celles-ci alors que les violences occasionnées par les appels au boycott actif et à la désobéissance civile ont provoqué plusieurs dizaines de morts.
En décidant d’enterrer seulement une poignée de victimes qu’elle considère comme ses militants, l’opposition reconnaît implicitement que les autres victimes ne font pas partie de ses militants. Par conséquent, la plus grande victime de ces violences n’est autre que le RHDP », a mentionné Adjoumani.
Le RHDP dénonce par ailleurs, l’appel à une minute de silence sur toute l’étendue du territoire, décrétée par le président du PDCI-RDA qui, quoique nostalgique du passé, n’a pas qualité pour agir dans ce sens.
Selon son porte-parole, Monsieur Henri Konan Bédié oublie souvent qu’il n’est que le président d’un parti politique, le PDCI.
Le RHDP invite tous ses militants à demeurer mobilisés et vigilants face à l’évolution de la situation actuelle et assure le Président de la République élu, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, de son soutien total et sans faille dans la poursuite des enquêtes en cours et dans sa quête du dialogue pour une paix sincère et durable.
Le parti présidentiel invite le Gouvernement à demeurer ouvert au dialogue, sans toutefois renoncer à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales, à rechercher tous les auteurs et leurs complices quel que soit leur rang, pour faire émerger la vérité sur ce qui s’est effectivement passé,ainsi que le Gouvernement à prendre toutes les mesures qui commandent le maintien d’un climat de paix durable en Côte d’Ivoire. Car ici, il s’agit de la paix des Ivoiriens que l’opposition veut prendre en otage à nouveau, en se servant de cette paix comme un instrument de chantage.
Le RHDP par ailleurs tous les Ivoiriens, y compris le Conseil permanent des Evêques à faire leurs, les recommandations du Saint Père qui, à l’occasion de la journée nationale de la paix, à la prière de l’angelus, le 15 novembre dernier, a prié pour la paix dans le pays.
Enfin et pour rappel, nombreux sont les observateurs qui, la présidentielle désormais passée, Ouattara réélu, estiment que cette affaire de dialogue initiée par Ouattara, n’a eu de substance que dans sa dimension d’annonce pour satisfaire un ensemble à un moment donné dans une dynamique d’apaisement.
Même si agitations de son parti pour le jeu politique qui place en mauvaise posture les positions contraire « au dialogue », peu probable, de fait et en raison de l’indépendance de la justice dans les poursuites en cours pour les responsabilités des actes commis durant cette présidentielle du 31 Octobre dernier, que cela n’interpelle plus que ça un Alassane Ouattara qui a fait ce qu’il fallait, en position de force et concentré sur autre chose, son travail et l’avenir du Pays.
Wassimagnon de Koaci