La note de la Côte d’ivoire revue à la hausse par l’agence Moody’s
15 novembre 2015La Ministre auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé a eu des échanges avec la presse, le 12 novembre à Abidjan, relativement à la note souveraine de Ba3 avec perspective stable de la Côte d’Ivoire attribuée par l’Agence Moody’s, le jeudi 05 novembre 2015, à New York. C’est un bond qualitatif de l’économie ivoirienne, de la catégorie B1 « très spéculative » pour rejoindre la catégorie « spéculative » où les pays sont considérés comme peu vulnérables à court terme mais avec un risque de non remboursement plus important sur le long terme.
Il y a donc lieu d’être au parfum de cette évolution favorable, d’en apprécier ses retombées et savoir les défis qui en sont liés.
En effet, les agences de notation dont la renommée est internationale, notamment Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch Ratings exercent une mission d’évaluation des économies dans leurs engagements à court, moyen et long terme. Elles s’intéressent au profil des pays sollicitant des financements sur les marchés internationaux des capitaux, à savoir s’ils ont la capacité de rembourser et à la bonne date.
Notons que « déjà en 2014, à la faveur du lancement de son premier Eurobond, la Côte d’Ivoire avait sollicité et obtenu la notation des Agences Moody’s et Fitch Ratings qui lui avaient respectivement attribué les notes B1 et B+ avec perspective positive. Cette notation avait permis à la Côte d’Ivoire de mobiliser sur les marchés internationaux 750 millions de dollars US en 2014 et 1 milliard de dollar US en février 2015 » a révélé la Ministre auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé.
Cependant, elle a mentionné les trois raisons principales qui ont justifié ce rehaussement de la note de la Côte d’Ivoire par Moody’s, à savoir, la consolidation de la stabilité politique après l’élection présidentielle réussie sans le moindre trouble ; la bonne gestion des finances publiques soutenue par des perspectives de croissance très fortes (Une amélioration de la mobilisation des recettes fiscales a permis de maintenir le niveau de la dette à un niveau très soutenable (de 34,2% du PIB en 2012 à 37,5% à la fin 2015 (attendu)) ; et l’amélioration de la gouvernance et de la force institutionnelle (augmentation de l’investissement privé de 10,7% du PIB en 2015 contre 5,6% en 2011. Cette proportion devrait atteindre un minimum de 15% du PIB pour l’investissement privé en 2020).
Selon l’agence Moody’s, à moyen terme, la Côte d’Ivoire pourrait améliorer sa note en prenant en compte trois autres facteurs que sont la poursuite des réformes structurelles qui soutiennent la hausse de l’investissement privé ; d’autres améliorations importantes dans la gouvernance et la compétitivité ; et la poursuite de la forte croissance économique.
La récente révision à la hausse de la note souveraine de Côte d’Ivoire par l’agence Moody’s est donc une reconnaissance du travail abattu par le Gouvernement sous la haute autorité du Président de la République. Elle indique également que notre pays continue de bénéficier de la confiance des investisseurs internationaux pour son avenir.
Cette nouvelle notation va donc accroître les perspectives de mobilisation de ressources par la Côte d’Ivoire sur les marchés financiers internationaux pour le financement des investissements prévus dans le nouveau Plan National de Développement (PND) 2016-2020, en cours de finalisation.
Les trois facteurs d’amélioration à moyen terme de la notation indiqués par Moody’s sont largement pris en compte par le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA qui, lors de sa prestation de serment le 03 novembre 2015, a donné sa vision d’une Côte d’Ivoire nouvelle pour son second mandat. Cette vision d’un ivoirien nouveau devrait se caractériser par des changements dans les Institutions, dans la façon de travailler et dans la façon de penser.